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C'est le paradoxe apparent des dernières statistiques de l'Insee. Le taux d'emploi des seniors (55-64 ans) progresse, et vivement : il est passé de 42,7 % à 43,3 % en trois mois. Sur un an, il s'est amélioré de 3 points, alors que la France restait depuis des années à la traîne en Europe sur ce sujet sans parvenir à progresser. Mais, dans le même temps, le chômage des personnes de plus de 50 ans renoue avec des niveaux record : 6,6 % au premier trimestre, du jamais-vu depuis 1999, même si le chômage des seniors reste nettement inférieur à celui des autres classes d'âge (lire ci-dessus).
Deux tendances agissant en sens inverse sont à l'oeuvre. D'un côté, la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy, entrée en vigueur en juillet 2011, pousse mécaniquement le taux d'activité des salariés âgés à la hausse. Toutes choses égales par ailleurs, il y a moins de retraités qu'avant chez les 55-64 ans, puisque l'âge légal est progressivement repoussé de 60 à 62 ans. Et donc plus de seniors en activité, qu'ils aient un emploi ou non. Dans l'autre sens, la crise pousse le chômage des seniors à la hausse, comme celui de l'ensemble de la population. « Dans une conjoncture économique qui détruit des emplois, le relèvement de l'âge de la retraite conduit à une hausse du taux de chômage des seniors », résume Mathieu Plane, économiste à l'OFCE.
C'est aussi ce que soulignent les syndicats qui se sont battus contre la réforme de 2010. « Ces chiffres montrent que nous avions raison. On ne peut pas relever l'âge de la retraite alors que les seniors sont massivement sortis de l'emploi par les entreprises, sous forme de ruptures conventionnelles ou de licenciements », pointe Eric Aubin (CGT). « Ces données illustrent la schizophrénie du patronat, qui dit vouloir favoriser l'emploi des seniors mais qui se sépare en premier des salariés âgés lorsque la conjoncture est mauvaise », estime Laurent Berger (CFDT). Le contrat de génération promis par François Hollande, qui prévoit des baisses de charges pour l'embauche d'un jeune et le maintien d'un senior en activité, « aura l'avantage de remettre cette question sur la table », juge-t-il.
Malgré une forte progression, le taux d'emploi des seniors en France reste inférieur à celui des autres grands pays de l'OCDE : 59,9 % en Allemagne, 56,8 % au Royaume-Uni. Sans parler de la Suède ou de la Norvège, où les taux avoisinent ou dépassent les 70 %. En Europe de l'Ouest, seules l'Italie et la Belgique font moins bien que la France.
Que le chômage des seniors donne droit à une indemnité : c'est bien......que l'on perde toute cette matière grise : c'est idiot!!!elle serait tellement utile dans un tas de domaines,en particulier dans les associations .Cela leur rendrait service et donnerait aux anciens le sentiment d'être encore utile .....