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En 2011, le taux de rotation de la main-d’œuvre, hors intérim, c’est-à-dire la moyenne des taux d’entrées et des taux de sorties dans les entreprises, s’établit à 51,7 %, observe la Dares dans son étude publiée le 5 septembre. Ce chiffre est tiré par le secteur tertiaire qui enregistre un taux de rotation de 64,0 %. Les établissements du tertiaire ont en effet un taux de recours particulièrement élevé aux CDD (51,7 %). Mais ce ne sont pas les seuls : tous secteurs confondus, trois quarts des embauches ont été réalisées sous CDD en 2011.
Les trois quarts des recrutements sont des CDD
En 2011, le taux d’entrée des établissements d’un salarié et plus s’établit à 53,2 % en 2011, avec une forte disparité selon les secteurs. Il est ainsi de 65,5 % dans le tertiaire, de 28 % dans la construction et de 19,6 % dans l’industrie. Le taux d’entrée en CDI affiche quant à lui un taux de 12,4 %
. Les établissements du tertiaire sont également ceux qui y recourent le plus (13,8 %), contre 13,1 % dans la construction et 7,1 % dans l’industrie. Les entrées en CDI, observe par ailleurs la Dares, sont supérieures dans les établissements d’un à neuf salariés (17,2 %), soit 4,6 points de plus que dans les établissements de dix à 49 salariés et 7,5 points de plus que dans les établissements de 50 salariés ou plus.
Parallèlement, les entrées en CDD atteignent un taux à 40,7 %. Tous secteurs confondus, trois embauches sur quatre se font en CDD. Des déséquilibres selon les secteurs sont néanmoins observables, le tertiaire enregistrant un taux de 51,7 % , soit trois fois plus que dans la construction et quatre fois plus que dans l’industrie. En outre, note l’étude, le secteur tertiaire se démarque également par des durées de contrats particulièrement courtes : la moitié des CDD ont une durée d’un ou deux mois, contre un peu moins de 40 % dans l’industrie et la construction.
Enfin, ces recrutements sont plus importants dans les établissements de 50 salariés et plus (80,8 %) et dans ceux de un à neuf salariés (72,2 %).
Les fins de CDD, premier motif de sorties
S’agissant du taux de sortie , il s’établit en 2011 à 50,3 %, avec des sorties un peu plus importantes dans les établissements de un à 9 salariés (55,6 %) que dans ceux de dix à 49 salariés (47,7 %) et de 50 salariés ou plus (49,2 %). Très logiquement, celles-ci proviennent essentiellement des fins de CDD qui constituent le premier motif de sortie . Le taux de sortie pour fin de CDD est ainsi de 35,8 %, avec un taux particulièrement élevé dans le secteur tertiaire (46,4 %, contre 9,1 % dans la construction et l’industrie). Les démissions, note l’étude, constituent le deuxième motif de sortie (68 salariés en moyenne sur 1 000) avec, là encore, pour le secteur tertiaire, un taux supérieur (7,7 %) à celui de la construction (6,7 %) et de l’industrie (3,4 %). Viennent ensuite les licenciements, étant précisé que plus de trois sur quatre sont des licenciements pour motif autre qu’économique.
Les mouvements de main-d’œuvre plus nombreux dans le tertiaire
Le taux de rotation de la main-d’œuvre, qui représente la moyenne des taux d’entrées et de sorties, s’établit en 2011 à 51,7 %. Le secteur tertiaire se démarque là encore avec un taux de 64,0 %, contre 25,6 % dans la construction et 18,7 % dans l’industrie. À noter également, souligne l’étude, que le taux de rotation est nettement plus élevé pour les femmes (63,6 %) que pour les hommes (42,3 %). Il est également plus important pour les moins de 30 ans (112,3 %, contre 37,4 % pour les salariés de 30 à 49 ans et 27,3 % pour les 50 ans ou plus). Enfin, les ouvriers non qualifiés et les employés connaissent le taux de rotation le plus fort : respectivement 85,1 % et 80,5 %, contre 29,7 % pour les cadres, 34,0 % pour les ouvriers qualifiés et 34,1 % pour les professions intermédiaires.