Arnaud Montebourg a débuté ce lundi matin son circuit régional des industries automobiles par une étape à la Française de Mécanique (3 400 salariés) de Douvrin, près de Lens. Au côté du PDG de PSA, Philippe Varin, et du directeur du site, Philippe Coëne, le ministre du Redressement productif a d'abord visité l'atelier du moteur EP, produit à 1600 unités par jour et primé à plusieurs reprises au niveau international.
Accueilli par Philippe Coëne, directeur général de la Française de Mécanique et le Pdg de PSA Philippe Varin, La Française de Mécanique, filiale de Renault et PSA, qui emploie quelque 3 400 personnes, fabrique 4 500 moteurs par jour pour les deux constructeurs français, actionnaires du site à parts égales, et d’autres marques, comme BMW.
Le site, créé en 1969 en pleine reconversion du bassin minier et qui fait essentiellement du montage à partir de pièces provenant de fournisseurs européens, connaît actuellement des difficultés, du fait de la situation des deux principaux groupes automobiles français. « C’est une période difficile », a déclaré Philippe Coëne, lors d’une présentation de l’usine au ministre, expliquant en substance que les constructeurs étaient un peu à la peine pour assurer des volumes conséquents pour le site. « Ce qu’aujourd’hui je suis venu voir, ce sont tous ces hommes et ces femmes sur le terrain dans le Nord - Pas-de-Calais, la première région automobile d’Europe où se fabrique l’avenir de l’automobile », a déclaré Arnaud Montebourg à la presse.
Le ministre et les patrons de PSA et du site ont fait ensemble le tour des chaînes de montage. « Je pense que c’est utile de faire connaître l’entreprise », a commenté Philippe Dutoit, secrétaire de section CFDT, soulignant le « réel savoir-faire » de la Française de mécanique où il travaille depuis plus de 35 ans : « On doit travailler tous ensemble pour sauver l’emploi dans notre région ».
Le ministre du Redressement productif avait annoncé samedi la tenue d’une réunion, le 25 octobre, de la direction et des syndicats de PSA, avec le gouvernement, visant à « rediscuter » le plan de restructuration du constructeur automobile.
Compétitivité : diminution des cotisations sociales contre investissement productif
En marge de cette visite à la Française de Mécanique, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a proposé aux entreprises une «diminution des cotisations sociales» en contrepartie de «l’investissement productif».
«Je propose un donnant-donnant : diminution des cotisations sociales qui pèsent sur le processus productif, sur les entreprises, contre de l’investissement productif. Ca veut dire qu’une partie de la nation va payer une partie de
l’investissement productif pour qu’il y ait une sorte de relance par l’investissement productif», a détaillé le ministre.
« Ensuite, il faudra trouver le financement. Il y a beaucoup de choses qui sont sur la table, il n’y a pas que la TVA ou la CSG. Tout cela sera débattu en son temps », après la remise d’un rapport confié à l’industriel Louis Gallois, a-t-il poursuivi.
« Le Nord - Pas-de-Calais, la première région automobile européenne, a une gloire automobile devant lui. Le moment est venu, après les crises et les difficultés, de dire avec force que nous croyons que l’automobile française a un grand avenir», a confié le ministre, au terme d’une visite de deux heures de la Française de Mécanique (FM) à Douvrin.
Le PDG de PSA Philippe Varin, présent lors de cette visite, est revenu de son côté sur les enjeux des discussions tripartites (Etat/direction/syndicats) du 25 octobre sur le plan social du groupe automobile français. « Il faut être très clair sur ce que nous attendons de cette réunion. (..) Nous allons informer des conclusions du rapport de l’expert sur la situation économique et financière de l’entreprise, le rapport Secafi», a-t-il indiqué. Le premier volet de ce rapport, consacré à la situation économique et financière du groupe doit être communiqué aux représentants du personnel le 11 octobre, soit deux semaines avant la réunion tripartite.
En ce qui concerne l’avancement de la procédure sociale, « nous sommes prêts à partager très largement les conclusions provisoires auxquelles nous arriverons », a-t-il indiqué.
La direction de PSA apportera également des informations sur les «progrès» enregistrés dans la « démarche de revitalisation des sites d’Aulnay et de Rennes », selon M. Varin.
Arnaud Montebourg devait ensuite visiter l’usine Toyota à Onnaing, près de Valenciennes, avant de se rendre en fin d’après-midi, à l’usine Renault de Maubeuge.
ROGER R. le 10/10/2012 à 15h17
je ne sais pas pourquoi mais j'ai du mal a croire que ce Mr est a l'aise dans ce qu'il dit ou qu'il fasse il semble toujours géné aux entounures , il n'est pas a sa place il ne me convainc pas je l'appele MR.montebourde .
PMICH L. le 09/10/2012 à 11h36
Enfin ils en parlent de la compétitivité !
C'est vrai qu'ils sont très mal placés pour en parler parce qu'ils sont les premiers responsables de la perte de compétitivité de nos entreprises. Mais bon, ils en parlent, à tout péché miséricorde... à condition de s'engager à ne plus recommencer.
Mais là, point de repentance. Pas non plus d'ailleurs d'explications sur la manière d'y parvenir à reconquérir la compétitivité... Ah si, le rapport Gallois (?)
Des mots, des mots, toujours des mots... qui riment avec impôts nouveaux. "Il n'y a pas que la CSG et la TVA", dit-il très sérieusement. Sans que ça semble inquiéter le moins du monde ceux qui écoutent ce discours hallucinant !
Demain, on rase gratis ? Non, c'est fini. Demain "il faudra trouver le financement. Il y a beaucoup de choses qui sont sur la table, il n’y a pas que la TVA ou la CSG." Diable, que vont-ils inventer encore ?
GEORGES P. le 09/10/2012 à 07h04
Bien sur qu'en visitant les secteurs qui fonctionnent le mieux dans la région il ne risque pas grand chose , pourquoi n'est il pas passé chez Renault a Douai ou les ouvriers vont chomer une bonne partie du mois ? Allons monsieur le ministre , un peu de courage , beaucoup de gens ont sans doute attendu votre visite . Occupez vous un peu du " redressement des improductifs " qui vivent sur le dos des travailleurs , cela ira deja beaucoup mieux .
LUCIEN V. le 08/10/2012 à 19h39
les salaris de l'entreprise Doux auraient aimé voir M MONTEBOURG mais il a évité cette visite. Quand on constate que le Conseil Régional a été capable de dépenser 45 millions pour le Grand Stade de Lille et 20 millions pour celui de Lens, que LMCU et Martine Aubry sont capables de dépenser 10 à 20 millions d'euros par an pendant 31 ans pour le Grand Stade de Lille, que Martine Aubry et la ville de Lille dépensent 12 millions pour Lille Fantastik et que tous ces politiques dépensiers ne sont péas capables d'aider les entreprises c'est à despespérer de la politique en France !
MARC M. le 08/10/2012 à 19h15
Montebourg: le ministre du retournement de veste progressif.
http://www.journaldunet.com/video/230888/competitivite-montebourg-propose-un-donnant-donnant/