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"Je crois qu'il faut faire un choc de compétitivité qui doit toucher le secteur exposé", a déclaré l'ancien président exécutif du géant aéronautique EADS au cours des Rencontres économiques d'Aix-en-Provence.
"Pour toucher le secteur exposé, il faut qu'il soit assez massif et qu'il porte sur les cotisations sociales concernant des salaires relativement élevés. Il s'agit de transférer trente à cinquante milliards, pour avoir un effet significatif (...), sur la fiscalité", a-t-il ajouté.
Louis Gallois a évoqué plusieurs pistes, comme les taux intermédiaires de TVA, la CSG et la fiscalité des retraités, tout en précisant que le dossier était extrêmement complexe.
Il a succédé début juin à René Ricol, nommé fin 2009 pour gérer les 35 milliards d'euros consacrés aux "investissements d'avenir". Interrogé sur le rôle de son commissariat dans le futur plan Hollande pour la filière automobile, l'un des principaux chantiers industriels qui attendent le nouveau président de la République, Louis Gallois a refusé de faire un commentaire.
L'automobile faisait figure de grande absente parmi les secteurs d'activité représentés aux Rencontres d'Aix. Philippe Varin, président du directoire de PSA Peugeot Citroën, a annulé sa participation aux débats, à moins d'une semaine de la présentation aux syndicats de nouvelles mesures pour réduire les coûts et les surcapacités du groupe en France.
A la même table ronde consacrée à la "relance du monde occidental", Henri Proglio, PDG d'EDF, a défendu l'avance de la France dans l'électricité nucléaire et s'en est pris la financiarisation de l'économie française.
"Où va l'essentiel des profits ? La finance, le pétrole, le luxe (...) Aucun de ces secteurs ne crée d'emploi en France", a-t-il déclaré.
Les rencontres d'Aix continuent jusqu'à dimanche.
Gilles Guillaume, édité par Henri-Pierre André