La diversité dans son appréciation la plus large -égalité professionnelle hommes-femmes,rapports intergénérationnels, orientation sexuelle, appartenance religieuse, apparence physique, carrière des personnes handicapées, origine ethnique, origine sociale…- n’a jamais été autant d’actualité. Elle serait même un atout pour se faire recruter d’après un article du Parisien économie du 25 juin, à « condition que les candidats ne s’autocensurent pas » (sic).
Depuis la Charte de la diversité de 2004 lancée par le think tank de Claude Bébear, puis le commissariat à la diversité et à l’égalité des chances du gouvernement Fillon en 2008 jusqu’au label diversité, les réflexions et les actions sur la place de la diversité dans les entreprises se sont multipliées. Au point que cette préoccupation s’est inscrite durablement dans le paysage managérial en entreprise et continue de générer les projets les plus audacieux, pour n’en citer qu’un, le plus pimenté, Jolokia le bien nommé.
La diversité semblerait autant à la mode dans les entreprises qu’elle n’est stigmatisée dans le reste de la société.
Finalement, la diversité ne serait-elle pas mieux promue dans les entreprises ? Faut-il envisager l’entreprise comme un terrain d’expérimentation sociale comme le suggèreEric Bellion, le manager du projet Jolokia décrivant son objectif : « on veut servir de laboratoire humain. Savoir comment ça se passe, quels sont les problèmes et les succès rencontrés. Pour ensuite, fournir des méthodes pour le monde de l’entreprise et par conséquence, pour la société. »