2

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Introduction : un collègue de travail m’a fait part de cet article de Pachi Lanzas, expert en communication interne jouissant d’une longue expérience dans le domaine au sein de compagnies telles que Banco de Santander, Acciona ou Vodafone Espagne, entre autres. M. Lanzas a écrit ce billet en pensant aux exemples de relations en entreprise (de son blog en espagnol Relatos Corporativos) dont il a été témoin, ce qui est un honneur pour nous qu’il puisse les partager avec nous.

Le travail d’équipe. Facile, non ? Nous travaillons tous en équipe. Nous avons reçu des milliers d’heures de formation, nous les mentionnons dans nos CV… Il faudrait être fou pour dire que l’on ne travaille pas en équipe. Vous imaginez-vous la tête de celui ou de celle des ressources humaines lors de l’entretien d’embauche si vous lui disiez que vous ne savez pas travailler en équipe ?

Nous le faisons tous, c’est là une évidence. Dans une entreprise, nous partageons tous les mêmes buts, les mêmes stratégies, les mêmes valeurs. Les consultants en communication interne ont bien fait leur travail et nous le savons par cœur. Mais cela veut-il dire pour autant que nous travaillons en équipe ? Ma perception, mais je peux bien sûr me tromper, c’est que la théorie du baby-foot s’invite dans la plupart des cas du travail en équipe.

Vous avez sûrement déjà joué au baby-foot, non ? Ou du moins, vous avez suivi une partie entre des proches. Au baby-foot, chaque ligne est responsable de sa zone. Quand elle reçoit la balle, elle la gère. Tous les joueurs ont le même objectif : gagner le match. Tous « collaborent » et se passent la balle, défendent, etc. Mais travaillent-ils en équipe pour autant ? Non.

Pour travailler en équipe, vous devez vous mettre dans l’optique des autres unités de la structure.Vous devez « sortir de votre zone » et vous mélanger aux autres, savoir ce que vos collègues font, comment vous pouvez mieux collaborer et comment créer ce que nous appelons des « synergies ».

Et la communication interne dans tout ça ? Comment peut-elle venir en soutien du jeu « d’une ligne à l’autre » ? Je suggère trois points :

  1. Les réseaux sociaux : il existe de nombreuses expériences qui ont donné de bons résultats. De nos jours, il semble plus logique d’utiliser les fonctions qu’offrent les réseaux sociaux (voir en espagnol l’article Cinco claves para enfocar un modelo de comunicación interna 2.0, Cinq points sur lesquels se concentrer pour un modèle de communication interne 2.0 efficace) pour améliorer les flux d’information internes.
  2. La modélisation des interactions entre les domaines : que certaines lignes sachent passer la balle à d’autres ne signifie pas qu’elles se connaissent, ni qu’elles interagissent. Il est donc nécessaire de modéliser les interactions entre les différents domaines de la structure.
  3. L’analyse et le plan d’action : c’est là où nous, les consultants, nous situons bien évidemment. Loin de moi l’idée de mettre dans ce billet ce que je ferais dans chaque type d’entreprise, tout simplement parce que je ne crois pas aux formules toutes faites qui marchent à l’identique pour tout le monde. Dans chaque cas, il convient de réaliser une analyse sérieuse et raisonnable qui permet ensuite d’en conclure un plan d’action.

Le baby-foot est un jeu particulièrement amusant. Si vous donnez à un groupe de jeunes une PlayStation et un baby-foot à côté, 85 % choisira le baby-foot (j’ai bien sûr essayé moi-même). Mais le monde de l’entreprise n’est pas vraiment un jeu et s’avère même beaucoup moins amusant.

Pablo Fuentes est responsable de la communication interne de Telefónica sur le marché de l’Amérique latine. Son blog en espagnol, relatoscorporativos.com, propose des stratégies adaptées et offre des idées pour mettre en œuvre des systèmes de communication 2.0 et les dernières tendances en matière de communication en entreprise.