VIDÉO [ACTUALISE] - Le patron de Renault renouvelle son appel aux pouvoirs publics pour améliorer l’environnement économique de ses usines françaises.
Interrogé sur RTL ce 28 septembre, Carlos Ghosn a déclaré que "sous sa forme actuelle, oui, le groupeRenault peut disparaitre. (...) Je ne connais aucune entreprise qui soit viable, qui puisse prospérer à partir d'une base qui ne soit pas compétitive. (...) La base naturelle de Renault, c'est la France".
Au lendemain de ses déclarations au Figaro le 28 septembre évoquant l’amélioration de la compétitivité en France, il a déclaré que "bien sûr, le danger est réel. Je ne vous parle pas d'un danger à trois mois ou à six mois (...), je suis obligé de réfléchir (...) sur des échéances de trois ans, de cinq ans et de dix ans".
Dans la compétition actuelle entre les constructeurs automobiles, Renault ne peut pas être "une entreprise qui soit en croissance, qui soit saine", si sa base nationale perd de la compétitivité, a encore estimé le patron de Renault.
Selon lui, la situation doit s’améliorer via un plan d’actions des choix de la part du gouvernement. Il estime qu’il faut également mener des concertations en interne. Il appelle à la souplesse au sein de son groupe notamment dans l’adaptation de ses capacités de production face au potentiel des différents marchés mondiaux. "Nous sommes en train de renforcer les lignes de production qui produisent à l'export, et on est en train de dégraisser les lignes de production qui produisent pour la France", a-t-il déclaré.
BENCHMARK EUROPÉEN
Suite à ces propos, Carlos Tavares a confié à L’Usine Nouvelle sur le Mondial de l’automobile que le groupe allait définir un plan d’actions visant à rebâtir la compétitivité de l’outil industriel français de l’Alliance.
"Dans la discussion que nous avons avec les partenaires sociaux, sur la compétivité de l’outil industriel français, nous évoquons la compétitivité à l’intérieur de l’espace européen et pas celle des marchés lointains, a précisé le numéro deux du groupe. Nous sommes en train d’analyser comment notre outil industriel français peut se mettre aux niveaux des benchmarks européens. Et justement au cœur de l’Alliance nous avons deux sites, celui de Nissan Sunderland et celui de Renault Valencia, qui représentent des benchmarks européens en termes d’efficacité, de qualité, de coûts et de délais. Nous avons ces points de repère pour voir où se trouvent les écarts entre toutes nos usines et comment changer les choses. Nous allons travailler avec nos partenaires et équipes pour faire un comparatif et une analyse profonde pour ensuite proposer un plan d’actions".
Carlos Ghosn : "Pas de plan social chez Renault.... par rtl-fr