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Focus Les patrons ne sont pas au mieux de leur forme. Ils estiment leur activité au ralenti. Ils ont réduit leurs effectifs et ne sont pas optimistes sur de futures embauches. L’indicateur du climat des affaires en France de l’Insee, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprise, a perdu 1 point en septembre.
Les chefs d’entreprises français n’ont pas le moral. L’indicateur du climat des affaires de l’Insee, calculé à partir des réponses des chefs d’entreprises des principaux secteurs d’activité, a perdu un point en septembre. Il s’établit à 86 points, soit bien en dessous de sa moyenne longue période (100). Selon les secteurs, les employeurs ont plus ou moins le blues.
Dans l’industrie, pas de baisse ni de hausse de moral. L’indicateur dans le secteur reste inchangé (90 points). Les industriels estiment que leur activité a nettement reculé, les stocks de produits sont jugés allégés. Ils concèdent toutefois que leurs carnets de commandes se regarnissent même s’ils restent encore faiblement fournis.
Peu de créations d’emploi dans les services
Dans les services, les chefs d’entreprises reprennent un peu de poil de la bête. L’indicateur a gagné 3 points pour s’établir à 87 points, certes toujours bien en deçà de la moyenne longue période (100). Bien qu’ils estiment que leur activité a ralenti dernièrement, ils sont optimistes pour la suite et pensent que les choses vont s’améliorer. Côté emploi (hors intérim), les perspectives sont plus ternes. Tout d’abord, il y a plus d’entrepreneurs qui ont réduit leurs effectifs au cours des derniers mois que de chefs d’entreprises ayant recruté. « Les créations d’emploi resteraient peu nombreuses dans les prochains mois : les entrepreneurs restent pessimistes dans leurs anticipations de recrutement » indique l’Insee.
L’indicateur du climat dans le bâtiment, de son côté, perd un point en septembre pour s’établir à 94. L’activité reste dégradée et pour les prochains mois, les chefs d’entreprises sont plutôt pessimistes. Un entrepreneur sur 4 déclare rencontrer des difficultés à accroître son activité. Quant à l’emploi, il « est mal orienté », indique l’Insee. Dernièrement, plus de chefs d’entreprises ont réduit leurs effectifs. Et pour l’avenir, ils sont aussi plus nombreux à envisager une diminution plutôt qu’un accroissement.
Enfin, c’est dans le commerce de détails que la rentrée a été la plus douloureuse. L’indicateur perd 6 points en un mois pour s’établir à 86 points. Le rythme de l’activité a de nouveau ralenti. Quant au rythme de créations d’emploi, il évolue peu. Faibles embauches au cours des derniers mois et faibles perspectives d’embauches pour les mois à venir. Pour le commerce de gros, c’est un peu la même chose. « Les entrepreneurs sont plus nombreux à annoncer une baisse des effectifs pour les deux prochains mois » annonce l’Insee.
Lucile Chevalier
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