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Privilégier l'équivalence pour privilégier l'innovation en France

8/9/2012

  C'est une situation qui peut paraître illogique. Mais un produit "français", créé par une entreprise française, n'est pas forcément lancé en tout premier lieu sur son marché national. Et la stratégie marketing n'en ai pas forcément la cause. Pierre Moustial, directeur général des laboratoires Urgo, en donne les raisons et la solution.

La compétitivité de notre secteur, les medtechs,  passe par l’innovation et la recherche en France. Nous avons le CIR – Crédit Impôt Recherche – pour cela. Tout comme le développement passe par l’autofinancement. En effet, faute de financement via  leur marché national, nos jeunes entreprises bien souvent en pertes sont obligées de faire rentrer des financiers dans leur capital  et finissent le plus souvent par se vendre à des grands groupes américains...qui sont capables de les rentabiliser sur leur marché.

Contrairement aux USA qui tirent partie de l'industrialisation et jouent parfaitement l’effet de taille, c'est autant de production et d’emplois nationaux perdus. Pourtant, nous avons un réel talent dans les medtechs françaises pour innover.

L'autofinancement permet en effet d'enclencher le cercle vertueux du développement international à partir de son marché national. Ce que les américains font très bien. Il permet alors de bâtir de grosses ETI (Entreprise de Taille Intermédiaire) qui nous font aujourd’hui cruellement défaut.

Or, aujourd'hui nous avons des "droits de douane à l 'envers".  L’accès au marché des dispositifs médicaux innovants est de 2 à 3 ans en France,  quand il est de 0 à 6 mois en Angleterre et enAllemagne.

Ce frein à une meilleure performance de notre entreprise, nous l’avons expérimenté au sein des Laboratoires URGO sur 2 de nos dernières innovations : Urgo K2, un dispositif innovant de compression, et Urgo Clean, un pansement innovant qui permet la détersion des plaies. Ces deux produits ont été lancés en Angleterre, en Allemagne et en Espagne depuis 2-3 ans, mais ils ne sont toujours pas disponibles en France, sur notre propre marché national (Cf. note ci-dessous) !

Dans ce cas, nous subissons une  double peine : pas de ventes donc pas de capacité d’autofinancement et une légitimité mise à mal à l’international. Comment un acheteur à l’étranger peut faire confiance à un produit qui n’est même pas vendu dans son pays d’origine ! Difficile de construire des champions nationaux dans ces conditions...Alors même que le CIR a permis le développement d’innovations nationales.

UN PRINCIPE DE MESURE D'ÉQUIVALENCE POUR LES SOCIÉTÉS FRANÇAISES

L’application d'un "Buy American Act" en France est en quelque sorte une recette "tarte à la crème", souvent  évoquée. En réalité, elle a peu de chances d’être appliquée car non conforme au règlement européen.

En revanche, et fort de ces constats, les Laboratoires URGO souhaitent proposer au gouvernement l’introduction d’un principe de "mesure d 'équivalence" pour les sociétés françaises : celle de la nation la plus favorisée, comme dans la Loi sur le Commerce International.

En clair, lorsqu’un fabricant français se sent lésé sur le marché national, il pourrait répliquer que son innovation a un délai d’accès plus court dans d’autres pays européens. Ainsi il pourrait alors contraindre la France à appliquer le même délai. L’entreprise française ne serait alors pas placée dans une situation plus défavorable sur le marché français que sur les marchés allemand ou anglais par exemple.

Cette mesure, plus que symbolique,  permettrait de sortir de situations ubuesques où nous nous tirons nous mêmes une balle dans le pied alors  la compétitivité est aujourd’hui une priorité absolue !

Pour une mise en œuvre rapide et efficace, les Laboratoires URGO proposent qu'un médiateur puisse être saisi pour aider l'industriel, l’employeur, l’entreprise à faire valoir cette règle et y déroger au cas par cas (procédure de recours techniquement possible actuellement mais difficile à mettre en œuvre).

Note : Les produits innovants (ne rentrant pas dans des classes génériques existantes) doivent obtenir un accord de la CNEDIMTS alors même que l’innovation est fonctionnelle (et ne modifie pas radicalement le produit de référence avec un nouvel actif par exemple) et que le prix demandé est le même que le produit de référence.
 

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