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Rapport complet CNI 2011 :Ensemble, réindustrialiser la France pour la croissance et l’emp

18/8/2012

Avant-propos
par Jean-François DEHECQ
La Conférence Nationale de l’Industrie (CNI) a été mise en place suite aux États Généraux de l’Industrie (EGI), 
afin de « poursuivre les réflexions engagées et suivre la politique industrielle qui sera mise en place ».
Les objectifs définis pour la CNI sont doubles :
- Faire vivre le consensus social relatif à la nécessité d’une industrie forte pour l’économie française, 
obtenu dans le cadre des EGI.
- Renforcer la gouvernance de la politique industrielle, notamment par filière, en créant une structure 
associant l’ensemble des parties prenantes.
Cette « équipe de France de l’Industrie » doit contribuer à renforcer la cohésion des personnes qui font vivre la 
politique industrielle française.
Le décret du 3 juin 2010
1
 a créé la CNI, que préside le Premier ministre, et en a défini le contenu du rapport 
public annuel. La Conférence est composée de membres de droit (les ministres concernés, le commissaire 
général à l’investissement, le médiateur national du crédit, le médiateur des relations interentreprises 
industrielles, un député, un sénateur, un représentant français au Parlement européen) et de trois collèges : les 
entreprises industrielles, les salariés de l’industrie et des personnalités qualifiées. Le Premier ministre désigne 
un vice-président qui est assisté d’un bureau « chargé de l’organisation, de la coordination et de l’animation 
des travaux de la CNI » et dont la liste des membres est reprise en annexe. 
Les missions confiées à la CNI sont de trois ordres :
- éclairer et conseiller les pouvoirs publics sur la situation de l’industrie et des services à l’industrie en France, 
aux niveaux national et territorial ;
- proposer des actions, de dimension nationale ou européenne, visant à soutenir la compétitivité et le 
développement de ces secteurs d’activité, des emplois et des compétences associés ;
- soumettre des avis argumentés et des propositions relatifs à l’efficacité des aides publiques dont bénéficie 
l’industrie, ainsi qu’à l’impact des politiques publiques sur l’industrie et les services à l’industrie.
Le contenu du rapport public annuel de la CNI est indiqué comme suit :
1. Description des marchés intérieurs européens et internationaux des produits industriels.
2. Analyse des résultats socio-économiques des secteurs de l’industrie en France notamment en termes 
de création de richesse et d’emplois, de formation professionnelle et de gestion des compétences, 
d’investissement, de recherche et d’innovation, et analyse son positionnement par rapport à ses principaux 
concurrents étrangers.
3. État de l’ensemble des contributions financières, fiscales et budgétaires de l’État et des collectivités 
publiques, à l’industrie et leur efficacité.
4. Ensemble des évolutions réglementaires et administratives de l’année ayant un impact sur l’industrie.
1
 Voir annexe 2 page 83.6 Conférence nationale de l’industrie
L’ampleur du contenu du rapport ainsi défini fait que ce dernier ne peut être exhaustif pour la 
première année de mise en place. Il rend compte des travaux conduits par les 12 comités stratégiques de 
filières industrielles (CSF), ainsi que des groupes de travail transversaux (GTT) sur le bilan et la prospective, 
l’innovation et la recherche, l’emploi et les compétences, la réglementation et la simplification. À ces travaux, 
sont joints ceux des deux groupes temporaires constitués pour un constat et la formulation de propositions de 
nature transversale pour la compétitivité de l’industrie française. Les conclusions et propositions sont donc le 
résultat de l’expression des acteurs socio-économiques impliqués dans les travaux de la Conférence Nationale 
de l’Industrie.
Cependant, même si la conjoncture impose aujourd’hui des réponses très rapides, massives, précises et 
ciblées, certaines propositions formulées font toujours l’objet de divergences, mentionnées dans le rapport. 
Le dernier chapitre souligne l’accent à mettre en 2012 sur les chantiers qui restent ouverts et les sujets non 
encore abordés.
Il convient de poursuivre ensemble les efforts engagés après les États Généraux de l’Industrie en 
faveur d’une véritable politique partagée de développement industriel, avec l’ambition de créer des 
emplois pérennes dans notre pays et de permettre de redresser son solde commercial et d’en faire 
une priorité majeure pour la Nation.Conférence nationale de l’industrie 7
Le diagnostic général des États Généraux de l’Industrie 
sur l’industrie française s’est aggravé en 2011
Le consensus des parties prenantes aux EGI sur les grands constats concernant l’industrie française 
s’appuie sur des indicateurs qui se sont encore dégradés en 2011 : 
- tendance structurelle de recul de l’emploi industriel dans tous les secteurs ;
- recul de la position économique de la France en Europe, dégradation de la balance commerciale, faiblesse des 
marges, situation qui contraste notamment avec celle des plus compétitifs parmi les pays européens ;
- faible dynamique des investissements industriels et une recherche et développement concentrée sur quelques 
secteurs ;
- faiblesse rémanente du tissu des grosses PME en France, même si, prises individuellement, elles sont souvent 
très performantes.
Les atouts et facteurs favorables à la croissance de l’industrie demeurent une base solide pour 
surmonter les difficultés de court terme et créer une dynamique d’avenir. La France doit combattre 
le sentiment d’infériorité qu’elle ressent pour son industrie nationale et s’appuyer sur ses cinq atouts 
majeurs pour redevenir une grande puissance industrielle :
- Sa productivité horaire reste élevée (même si sa compétitivité doit être améliorée) et nombre de ses entreprises 
rayonnent mondialement et ont des savoir-faire reconnus.
- Sa capacité d’attraction des investissements étrangers est réelle, le prix de son énergie nucléaire est un avantage 
compétitif.
- Sa culture technique et scientifique est garantie par des ingénieurs et des personnels techniques bien formés.
- Les dispositifs de soutien public attestent de l’intérêt soutenu des pouvoirs publics nationaux et des collectivités 
territoriales pour l’industrie. 
- Son cadre de vie et son modèle social sont enviés, ce que prouve une démographie solide. Ses infrastructures 
et ses services publics sont de qualité.
Des facteurs pénalisants restent prégnants :
- Les prélèvements obligatoires sur les entreprises par rapport à la valeur ajoutée sont plus importants que dans 
la plupart des pays comparables.
- Des difficultés spécifiques subsistent dans le domaine du financement.
- Des dispositifs de formation sont insuffisamment adaptés aux besoins des salariés et des entreprises.
- L’image dégradée de l’industrie et de ses métiers entraîne un déficit d’attractivité.
- La culture de l’innovation et de la créativité peut encore être améliorée.
- Les relations entre les acteurs du monde de l’industrie sont à moderniser et à renforcer vers la recherche du 
bénéfice collectif.
Les solutions à apporter, pour atténuer ou éliminer ces facteurs pénalisants, ont été en partie abordées. 
Le durcissement de la crise rend souvent l’action plus difficile, mais elle rend également les décisions 
plus urgentes. Sur d’autres thèmes, les progrès sont faibles, et souvent la crise ne justifie pas à elle 
seule la stagnation.
Le poids de l’histoire et la résistance au changement s’opposent aux mutations rapides, qui semblent 
souvent n’être possibles qu’en situation de rupture.8 Conférence nationale de l’industrie
Ce que l’on peut dire des chantiers majeurs ouverts 
par les États Généraux de l’Industrie
En annexe 3, figure l’état d’avancement de chacune des 23 mesures retenues en conclusion des États Généraux 
de l’Industrie (EGI).
L’affichage clair de la nécessité d’une « ambition industrielle pour la France »
Après les EGI, un message a désormais imprégné tous les décideurs qui parlent à nouveau de l’industrie,
de la définition d’une politique industrielle et de la compétitivité de la France devant s’inscrire dans une perspective 
européenne, et de l’urgence à réhabiliter l’image de l’industrie dans le pays. Le succès remporté par la première 
semaine de l’industrie (avec plus de 1 500 évènements organisés sur toute la France et la collaboration entre 
l’Éducation nationale et l’industrie) contribue à redresser dans l’opinion publique l’image de l’industrie et de 
son rôle déterminant dans la construction de l’avenir économique et social du pays.
Une « politique de filières » mise en œuvre
La mise en place de la CNI et de ses douze comités stratégiques de filières permet un premier rapport qui, 
même s’il n’est pas encore complet, donne une vision des grandes filières industrielles, de leurs forces et 
faiblesses, et de leurs priorités d’actions, vues par l’ensemble des acteurs. Ce travail devra être poursuivi pour 
élargir et préciser la « vision », mieux définir les besoins de renforcement de l’architecture réelle des filières, et 
assurer aussi la connexion entre les filières pour les métiers transverses. Au cours de l’année 2012, l’effort sera 
porté sur la nécessaire régionalisation des travaux pour mieux intégrer les réalités des territoires et décliner 
les actions.
La « compétitivité des entreprises françaises » désormais au cœur de tous les débats
La nécessité d’un effort essentiel pour améliorer rapidement la compétitivité des entreprises françaises est 
désormais au cœur de tous les débats économiques. Il s’agit à la fois de faire avancer des actions « hors 
coûts » et prendre des mesures sur les « coûts ». Deux groupes de travail temporaires, l’un sur les constats, l’autre 
sur l’élaboration de propositions possibles ont permis de travailler de manière approfondie sur les problématiques 
de compétitivité coût et hors-coût, de financement, d’innovation, de conquête de marchés extérieurs, de 
modélisation des effets de réformes, et de leur incidence sur l’emploi et le solde commercial. Ce travail et les 
divergences d’opinion entre les parties sont inclus dans le rapport et se veulent des aides à la décision.
L’insuffisante « adéquation entre la formation et les emplois »
Elle est soulignée par tous. Le travail en commun entre l’industrie, l’Éducation nationale, l’enseignement supérieur, 
la formation professionnelle, ainsi que des organismes de formation privés est encore insuffisant. De plus, ces 
problématiques doivent être analysées au niveau des régions et des bassins avant toute synthèse nationale : c’est 
un grand chantier des toutes prochaines années.
Un examen des « financements vers l’industrie de l’État et des collectivités publiques et 
la mesure de leur efficacité » à engager
Si les débats sur les prélèvements obligatoires et le coût du travail ont eu lieu, un examen fin des dispositifs 
d’aides et leur optimisation n’a pu être réalisé en 2011. Ce sera un chantier prioritaire de l’année 2012.
« L’orientation de l’épargne vers l’industrie » en chantier
L’orientation de l’épargne vers l’industrie, et notamment pour aider au financement des fonds propres et 
de la trésorerie des PME et ETI
2
, reste un objectif majeur même si d’importantes actions ont été engagées 
(FSI
3
, Programme des Investissements d’Avenir, fonds des fédérations industrielles). Le concept de « banque de 
l’industrie », souvent évoqué, reste à concrétiser en examinant sa faisabilité, afin de répondre plus globalement 
à cet enjeu. D’autres pistes pourront l’être aussi, concernant l’accès aux emprunts obligataires, éventuellement 
mutualisés, par exemple.
2
 ETI : Entreprise de Taille Intermédiaire.
3
 FSI : Fonds Stratégique d’Investissement.Conférence nationale de l’industrie 9
La clé de la « ré-industrialisation et la promotion de l’emploi sur les territoires »
« Inciter à la ré-industrialisation et promouvoir l’emploi sur les territoires » est une clef majeure de cette 
« ambition industrielle pour la France ». La très forte participation des régions aux EGI a suscité beaucoup d’espoir. 
De nombreuses initiatives se sont poursuivies en 2011. Il semble cependant indispensable que ces réflexions 
soient rassemblées dans une déclinaison régionale de la CNI et de son esprit, regroupant les parties prenantes 
de l’économie régionales (acteurs patronaux, syndicaux, élus locaux et régionaux, administrations régionales…). 
Ces chantiers régionaux sont essentiels par leur dynamisme et leur présence de terrain pour construire et faire 
vivre l’ambition industrielle du pays. C’est une priorité de 2012.
Une « politique industrielle européenne » encore à construire
Les difficultés rencontrées pour la construction européenne ont pour corollaire la difficulté à construire une 
Europe industrielle, concept encore peu partagé par les instances européennes, ce qui induit notamment 
un manque d’efficacité dans l’attitude à l’égard des tiers, et en particulier dans la recherche de la réciprocité 
des échanges commerciaux. Pour autant, les orientations en cours sur l’UE 2020 et les budgets 2014-2020, les 
décisions de plusieurs conseils européens sur la compétitivité et l’innovation comme première priorité européenne, 
les décisions sur les véhicules décarbonés, les discussions en cours sur l’énergie, sur les TIC, la nécessaire 
coordination des politiques de compétitivité des États membres afin qu’elles se confortent plutôt qu’elles ne 
s’annihilent, la recherche d’une cohérence accrue entre les différentes politiques de l’Union pour disposer d’une 
industrie puissante, sont autant de chantiers qui joueront un rôle très important dans la configuration de l’industrie 
européenne future.
Ce bilan montre à la fois les avancées et les retards face à l’étendue des problèmes soulevés. On retrouve 
au long des travaux et des recommandations 2011 de la CNI, la volonté de poursuivre et d’amplifier 
cette action pour la mise en place de cette « grande ambition industrielle pour l’avenir économique et 
social du pays ».
Tout peut être fait au regard de nos atouts mais rien ne sera possible si les divers acteurs, au-delà du 
cercle de la CNI, ne trouvent pas les voies pour travailler ensemble. Ceci suppose beaucoup d’écoute et 
de respect réciproques, une capacité chez chacun à remettre en cause ses idées et une volonté d’être créatif pour 
avancer vers un « mieux vivre ensemble », indispensable pour la France et les Français dans l’Europe et dans un 
contexte mondial en mutation.
 
http://www.industrie.gouv.fr/egi/rapport-annuel-CNI-2011.pdf

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