
Au-delà des décisions du Grenelle, les chiffres liés à la création d’emplois dans lessecteurs des énergies renouvelables au sein des grands groupes doivent être pondérés avec d’autres facteurs. La crise économique mondiale en est un. La volonté des entreprises de s’engager dans des processus longs pour faire évoluer leurs pratiques en est un autre.
On distinguera les entreprises considérées comme « vertes », qui se sont constituées dans le but de produire des énergies renouvelables (photovoltaïque, éolien…) de celles qui font évoluer leur activité vers une production ou/et des pratiques plus renouvelables. En ce qui concerne ces entreprises, voyons secteur par secteur quels vont être les acteurs concernés.
Au niveau énergétique, des grands groupes producteurs d’énergie ont, depuis le Grenelle, diversifié leurs moyens de production. C’est le cas d’EDF par exemple. Dans d’autres secteurs, les entreprises doivent remettre en cause tout ou partie de leur outil de production. C’est le cas du secteur des matériaux, dont l’empreinte écologique est désormais pointée du doigt (le béton en est le meilleur exemple). L’industrie chimique, elle, via Reach par exemple, opère une remise à plat de ses pratiques.
Autre exemple, le secteur de l’automobile. Les constructeurs travaillent déjà depuis plusieurs années sur la consommation des véhicules. Depuis quelques temps, le véhicule électrique est un défi technologique qui concentre les secteurs R&D des plus grands constructeurs. Les batteries représentent notamment un enjeu crucial.
Il est important de remarquer que pour les constructeurs automobiles par exemple (mais la grande majorité des grands groupes est soumis aux mêmes contraintes), les enjeux sont désormais multiples. En effet, au-delà de l’innovation en termes de consommation des véhicules, c’est le véhicule en lui-même qui doit évoluer :
- Au niveau des matériaux ;
- Au niveau des substances utilisées dans la fabrication des véhicules ;
- Au niveau du suivi des pratiques des prestataires.